Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La vie pure

Tout ce que je croise sur ma route et que j'ai envie de vous raconter.


Les cours aux USA vs les cours en France

Publié par eliniouz sur 22 Novembre 2017, 07:47am

Catégories : #anthropologie student, #étudiant d'échange, #cours aux usa, #différence France US, #L'université version US, #lyon2, #niveau académique, #oregon state university, #Récits, #Un an aux Etats-Unis, #Uncategorized, #université américaine, #usa

Comme évoqué dans un autre article , il y a de nombreuses différences entre le système éducatif français et américain. Maintenant que le premier trimestre touche à sa fin, voici ce que je peux en dire. 

 

Rythme soutenu

Pour tout étudiant habitué à végéter de septembre à décembre et de février à mai, jusqu’au 3 semaines de partiels où l’on abandonne famille et vie sociale pendant que tout le monde part en vacances ou fête le nouvel an sans nous, passer au rythme anglo-saxon peut occasionner un certain choc dans notre perception de l’espace-temps.

Déjà, les cours à OSU sont organisés en trimestres (ce n’est pas souvent le cas aux USA), mais les programmes sont tout aussi chargés, ce qui donne beaucoup de travail dès le tout début.

Avant chaque cours, il y a des lectures obligatoires, plusieurs chapitres et articles. Presque chaque semaine, nous avons des quizz et des questions très simples à rendre à la fin du cours, manière de montrer notre présence.

(Il n’y a jamais d’appel… DONC PAS DE DEFAILLANCES <3 <3 ).

Un tiers de la note finale correspond ensuite aux « midterms » et aux « finals », examens qui reprennent tout ou partie de ce qui a été enseigné, et ont lieu plusieurs fois au cours du trimestre. Nous avons également des « writing assignments » ou « essays », mini-dissertations, ainsi que des présentations de groupe.

Il y a donc un travail continu et soutenu qui est demandé, même si le niveau n’est pas exigeant.

 

Le contenu : originalité mais faible niveau

Ce qu’on apprend est bien différent. Les cours sont moins formels qu’en France, ils offrent des points de vue originaux. Il n’y a pas de cours magistraux où on nous déverse les courants et théories fondamentaux de notre discipline. Les cours, en plus petit comité, sont thématiques. Ils répondent à une certaine question à travers les lectures, qui nous donnent différentes perspectives sur comment l’aborder.

Les programmes sont par ailleurs parfois très larges, sans pour autant aller en profondeur. Ainsi, en « Comparative Culture », nous passons revue, du début à la fin, l’histoire de quatre pays et les mouvements musicaux correspondants. Pour autant, aucune théorie anthropologique ni de vraie réflexion sur ces histoires n’ont été évoquées. Les examens comme les essais posent également des questions très vastes mais superficielles.

Pour d’autres cours, comme « World Views and Environmental Values », de niveau plus avancé, on aborde des questions plus intéressantes, mais là encore, sans faire totalement le tour de la question ni vraiment analyser les concepts.

A ce niveau-là, il y a un vrai fossé. Même si les lectures sont exigeantes, il semble que l’on n'attend de nous aucun niveau particulier, simplement d’être là et d’appliquer les consignes, ce peut être relativement frustrant.

 

Un système de notation bien différent

La notation ici relève d’un autre monde.

D’abord, on peut être noté avec des lettres (A-B-C-D-F), comme avec des chiffres : sur 100, sur 50, sur 70, sur 5, sur 3… Il n’y a pas de règle, simplement nous nous retrouvons avec un pourcentage qui évolue au fur et à mesure que l’on est noté. Ainsi, sur notre plateforme de cours, nous avons dès la première note un résultat général, qui sera modifié jusqu’aux finals. Avoir moins de 60% correspond à F (=failure), donc à un échec.

Quant à la manière dont on est notés, il y a de quoi se laisser surprendre ! Les points sont donnés extrêmement facilement. Pour les évaluations, il suffit d’avoir à peu près suivi le cours et lu les textes pour avoir entre 90 et 100%. Le professeur poste toujours un guide de l’examen précisant spécifiquement ce sur quoi on va être interrogé, ce qui facilite encore plus la tâche. Enfin, pour certains devoirs, il suffit de rendre quelque chose sans trop se moquer du monde pour avoir tous les points.

Par contre, de ce fait, l’assiduité et la régularité sont plus importants, car on est notés en permanence.

Là encore, la différence avec la France est saisissante, on a vraiment les deux extrêmes.

C’est assez déroutant de constater l’écart entre la difficulté des lectures, très poussées, et ce qu’on nous demande d’en faire.

Comprendre ce mystère est mon objectif pour les prochains mois.

 

L’écriture : petits chocs

Alors c’est totalement un détail mais plusieurs choses me donnent l’impression qu’il y a écrit « étrangère » en gros sur mon front, quand je les pratique.

D’abord, l’utilisation de l’encre bleue. Ils écrivent tous non seulement tous en noir, mais surtout, au crayon à papier ! Même pour les examens !! Ça fait tellement bizarre quand on nous l’a toujours interdit en France. Et encore, je n’ose pas sortir mon stylo plume : ça n’existe plus depuis le 19e siècle ici.

Mais ce n’est pas tout :  en m’attardant sur les cahiers à lignes simples (oui car ils n’ont pas de carreaux) de mes voisins, je me suis peu à peu rendue compte d’un truc : personne n’écrit en attaché. Personne. Ils écrivent en lettres d’imprimerie, comme des petits ordinateurs. A côté, j’ai vraiment l’impression de faire de la caligraphie avec mes pattes de mouche.

 

L’attitude des étudiants en classe

Il n’y a pas que l’écriture qui me rend un peu bizarre dans cet univers hostile. Il y a l’attitude. Quand on vient en cours, on dirait qu’on vient dans notre salon. La moitié des étudiant sont en tenue de sport, en sweat, pas coiffés, il y en a qui viennent en claquettes (chaussettes), voir pieds nuds. Il y en a qui croisent leurs jambes sur la chaise de devant, d’autres sont avachis dans leur chaise, et il y en a toujours 4 ou 5 qui portent des casquettes- ce qui insupporte compatriotes. Tout le monde a son verre de café géant, il y en a qui mangent, qui ramènent leur bébé, qui tricotent….

Il y a de tout ma bonne dame.

Cependant, ils n’en sont pas moins sérieux. Les cours -hormis ceux de première année, là c’est encore un autre délire- sont totalement calmes, et tous les étudiants très attentifs, c’est assez remarquable. Aucun téléphone sur les tables, tout le monde semble écouter attentivement et parler sans timidité, avec un bon débit, comme dans une discussion normale. On est pas à tous se regarder bêtement en attendant celui qui va se désister pour faire avancer le cours, et c’est plutôt agréable.

 

Tout cela n'est que ce que j'ai constaté de mes yeux ou dans des conversations avec mes fellow international students (ça y est je place des mots anglais au milieu des phrases, c’est le début de la fin…), c'est donc un poil totalement subjectif.

 

Les cours aux USA vs les cours en France
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents