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La vie pure

Tout ce que je croise sur ma route et que j'ai envie de vous raconter.


Huit mois plus tard, 3 choses qui vont me manquer

Publié par eliniouz sur 1 Juin 2018, 23:15pm

Catégories : #étudaint d'échange, #études, #évolution, #Etats-unis, #experience à l'étranger, #L'université version US, #littérature, #memorial union, #oregon state university, #récit, #Récits, #université, #université américaine, #usa, #vie aux USA

Huit mois que je suis ici.

Comment le temps a-t-il pu passer aussi vite? Je n'en reviens pas. Le temps a coulé comme une cascade de Silver Falls.

Je me revois encore arriver à Corvallis, découvrir la ville, emménager. Sans vraiment réaliser que j'allais rester là un an. Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait. Devoir tout démarrer de zéro, arriver complètement blanche dans une vie radicalement différente (plus que je ne l'imaginais). Il ne s'agit pas simplement de passer d'un pays à l'autre, d'être dans une autre université et de répéter la même chose. Chaque jour, je me rendais un peu plus compte que les différences entre la France et les Etats-Unis sont nombreuses. C'est tout un programme de pensée qui est différent, ça ne fonctionne pas pareil, et le résultat donne un nouvel univers culturel que l'on ne perçoit pas clairement au début. (A la fin non plus, mais déjà un peu plus).

Il m'a fallu au moins la moitié de l'année pour réellement m'adapter.

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Cela paraît beaucoup, surtout que certaines personnes en échange ne restent qu'un ou deux trimestres, et que l'on se dit tout de même qu'ils ont dû apprendre et vive une expérience forte même s'ils n'ont pas eu autant de temps.

 

Mais j'ai fini par m'y faire sans vraiment y penser, et me voici à présent comme un petit poisson dans l'eau.

Une des premières choses à laquelle je me suis confrontée, fut ce flot d'attention peu habituel auquel je ne savais trop comment réagir. J'ai fini par m'y faire et me rends maintenant compte à quel point c'est agréable de ne pas se sentir malvenue partout où on n'a pas déjà de relations fortement établies.  De sourire à des personnes quand on croises leur regard alors que l'on ne connais pas. De pouvoir demander de l'aide, poser une question à n'importe qui sans se sentir gêné, sans avoir l'impression de déranger le précieux temps de quelqu'un d'autre. D'avoir des professeurs réellement attentifs à sa participation, à son implication, à son évolution et à son bien-être, se montrant disponibles et agréables (même si un peu plus de critique parfois ne ferait pas de mal). D'avoir ses originalités vues comme des talents et non comme des faiblesses. De pouvoir discuter avec n'importe qui, même si c'est une discussion "sans intérêt". Même si ça agace beaucoup de monde parce que du coup on se sent mal si un jour on n'a pas envie d'être ouvert et bavard.

 

Ce qui va me manquer, c'est aussi tout ces évènements autour du campus. Chaque personne qui construit son destin en s'investissant dans des activités où ils se donnent à cent pourcent. Cela donne des choses de réellement bonne qualité, des performances d'un autre niveau ! Toutes les semaines, il y a plein d'évènements culturels, des soirées à thème où ils donnent de la nourriture graduite, des spectacles de danse, de chant à capella, des récitals donnés par les étudiants en musique, des projections de film.... La plupart du temps, on ne comprends pas ce qu'il se passe, mais il se passe des trucs.

Ce souci de la qualité et du 100 pourcent, on la retrouve aussi dans les bâtiments, parfaitement entretenus et flamboyant. J'ai malgré tout de grosses réserves par rapport à cette dépense d'argent extrême, cette profusion coûteuse qui je pense devrait être évitée, au profit d'un meilleur accès à l'éducation et moin de gens à devoir payer des dettes incomensurables. Mais  cette attention portée à la qualité, aux finitions, aux choses bien faites en poussant jusqu'au bout, est très stimulante. ça donne envie de viser haut, de faire des grandes choses.

Ce qui va me manquer, c'est aussi le Memorial Union, en particulier son salon. J'ai découvert cet endroit magique par un samedi après-midi ensoleillé, ou je devais travailler mais ne voulais pas rester chez moi. Je ne voulais pas non plus m'enfermer à la bibliothèque, où il y a trop d'étages, trop de monde et des gens qui parlent fort voire passent des appels dans les salles de lecture. J'ai alors décidé de sortir de ma zone de confort, pour aller étudier dans ce salon.

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On était en avril, mais je n'avais jamais osé y aller. Cette salle, beaucoup trop belle, beaucoup trop classe, j'avais du mal à concevoir d'aller m'y poser juste pour travailler. Je pensais qu'il fallait une bonne raison, être quelqu'un d'important, faire une réunion ou je ne sais quoi. Mais en fait non. Ce lieu, recouvert de moquette à motifs, de bordures, d'un plafond haut, qui recouvre une mezzanine bordée de bois foncé massif ; recouvert d'une quizaine canapés de style impérial et de tables majestueuses en bois vernis qui donnent sur d'immenses baies vitrées, ce lieu où toutes les chaises sont des fauteuils de château en parfait état, ni trop mous, ni trop durs, était parfaitement accessible à tout le monde. Et contrairement à mes attentes, on y trouve toujours de la place. Les gens viennent s'y poser entre deux cours pour lire, dormir sur les canapés (y'en a tellement qui font ça que ce n'est plus gênant de voir des personnes étalées, la bouche mi-ouverte et les lunettes écrasées sur un côté de la tête), ou encore travailler. Je me suis alors posée sur une des tables rondes près de la fenêtre, développant un coup de coeur immédiat pour cet endroit.

La luminosité y est parfaite, l'ambiance calme et feutrée. Il y a un peu de passage mais pas trop. Juste assez pour lever le nez, regarder ce quil se passe, les gens entrain de marcher et de s'arrêter, s'échangeant des mots sans que ce la dérange car le son est estompé dans la grandeur de la pièce, les employés du campus entrain d'arranger la salle pour accueillir une reception, une projection de film ou encore un concert qui aura lieu plus tard dans la journée.  Tout en se laissant porter par ce flot lent, méditatif. On peut rester assis sans rien faire et contempler, ou bien travailler, mais on est tellement confortable que ce n'est pas trop douloureux. On a l'impression que quoi que l'on fasse, ça ne sera pas trop mal. Cette salle, c'est la liberté. On peut se tenir complètement enfoncé dans le canapé, plié au niveau des omoplates comme une baguette que l'on a essayé de faire rentrer dans un sac, les pieds au même niveau que la tête, reposant sur le repose-pied, l'ordi devant les yeux et les livres de cours étalés sur le canapé, sans que personne ne nous juge.

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Cela permet de faire une pause dans ce train-train satisfaisant, mais bruyant. Jusqu'à ce qu'un étudiant, de temps à autre, vienne jouer sur le piano à queue qui est laissé à disposition.

Mais pourquoi je parlais de ça ? Je ne sais plus. C'état un article sans propos défini.

 

 

 

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