1 an aux Etats-Unis : présentation

Vendredi premier septembre, je me rendrai à Roissy Charles de Gaulle et monterai, un peu avant quatorze heures, dans un avion du groupe Icelandair, pour un vol d’une durée de treize heures. Cet appareil me conduira jusqu’à Portland, aux younnaïtid staits. Une voiture viendra ensuite me chercher pour m’emmener 90 kilomètres plus au Sud, dans la ville de Corvallis, où se trouve l’université qui m’accueillera pendant un an : Oregon State University.

Que vais-je y faire ? En quoi cela consiste-t-il ? Comment ça s’passe ? Dans quelle mesure ? Tu ne te poses pas toutes ces questions ? Hé ben je vais quand même y répondre mon petit pote.

Comme tu l’as compris, je fais un échange universitaire. C’est donc mon université, Lyon 2, qui m’envoie à la place d’un petit étudiant Oregonais (on les appelle comme ça ?), le temps d’une année. Nous payons chacun les frais d’inscription de nos universités d’origine -ce qui est un énorme avantage de mon côté, car ils s’élèvent à près de 30.000 dollars là-bas ! Moi je paie 400€ assurance comprise, pas de chance pour le petit Oregonais ! Mais à cela s’ajoutent des « frais de participation à la vie étudiante » (1500$), les livres, en plus des formalités administratives (visa, SEVIS, passeport…), de l’assurance maladie et du billet, qui ne coûtent pas rien.

Je réaliserai, là-bas, ma licence 3 d’anthropologie/ethnologie des mondes contemporains (ouais c’est le nouveau nom de la filière…) de l’université Lyon 2, c’est donc ce diplôme que je validerai à la fin de cet échange, et non un diplôme américain… A condition d’avoir rempli mon contrat pédagogique signé avec Lyon 2 et OSU, d’avoir suivi les cours à temps plein, et de ne pas avoir été impliquée dans des réseaux de trafic illégal de grande ampleur au cours de ces cinq dernières années.

Le cadre étant posé, parlons des choses pratiques.

Oregon State University occupe une grande partie de la ville de Corvallis, une bourgade très arborée de 3000 habitants. C’est un très grand campus, typique, comme on peut se l’imaginer. C’est un village à lui tout seul : constitué de plusieurs bâtiments indépendants, plein de rues le traversent. On y trouve absolument toutes sortes d’activités, plusieurs terrains de sport, des salles de musculation (mais pas le petit préau avec deux tapis roulant vieux de quinze ans, non !) etc… Il y a également de nombreuses résidences étudiantes, dont certaines offrent des regroupements par « communautés d’intérêt » : étudiants internationaux, appartenance religieuse, LGBT, intensive working students ou encore substance free… Je ne sais pas vraiment comment cela fonctionne, mais j’ai très envie de m’y pencher pour un prochain article !

On m’a largement conseillé de vivre off campus, autrement dit en colocation plutôt qu’en résidence, plus chères et moins confortables. Grâce à Facebook, j’ai donc rapidement trouvé un logement chez un monsieur d’une quarantaine d’années, qui étudie l’anthropologie et a beaucoup vécu auprès de communautés minoritaires d’Amérique centrale, où il a fait de la photo. Il partage sa maison avec trois ou quatre étudiants.

Les cours

L’université propose des filières dans toutes sortes de domaines : scientifique, ingénieur, artistique, littérature, sciences humaines, buissness…

Je suivrai donc un cursus de « Bachelor of arts in sociocultural anthropology ».

L’organisation des cours est très différente d’en France : tout est à faire soi-même, il n’y a pas un programme obligatoire pour chaque niveau. Il faut choisir soi-même ses classes (cours) selon une configuration particulière (que j’ignore), pour remplir un certain nombre de crédits afin de valider le bachelor (équivalent de la licence, en quatre ans). Après, cela se complique : il faut choisir entre les niveaux undergraduate et graduate ; des cours méthodologiques, théoriques, pratiques, ainsi que des workshops, des seminars, des conferences et des internships (stages), qui sont également divisés en Minors et majors. Mais je te rassure, je n’y comprends rien non plus !!!

En ce qui me concerne, j’ai dû choisir 4 à 6 cours par trimestre (correspondant à 12 à 16 crédits). La fac exige que l’on prenne des cours de méthodologie et au moins la moitié des enseignements correspondant au programme de licence 3, mais nous invite également à suivre des cours d’autres filières et d’autres niveaux pour ouvrir nos horizons.

Après une certaine souffrance pour m’y retrouver dans tout ça, j’ai choisi « biological and cultural construcion of races », « comparative cultures », « approaches to social justice », « oral tradition » et enfin « introduction to new media communication ». J’en reparlerai car hormis les titres des classes, je n'ai pas eu beaucoup d'information sur le contenu de ces cours.

Félicitations, tu sais maintenant de quoi il ressort.

Ne bouge pas trop loin, car j’ai plein d’idées d’articles et même des vidéos en prévision !

(Cette cloture d'article est complètement pourrie.)

Allez, tchou !