Comment partir : huit mois de démarches

Dans cet article, je vous raconte la phase la moins drôle d'un échange universitaire. Hé oui, car avant de partir, il faut le vouloir ! Entre paperasse, deadlines et galères administratives, notre motivation et notre courage ont l'occasion d'être mis à l'épreuve. Mais ne vous en faites pas, car on en ressort plus fort, avec une belle opportunité à la clé !

Octobre à décembre : réunions et dossiers

Mon idée d’étudier aux Etats-Unis me travaille depuis le lycée, et j'avais déjà prévu, en débutant ma licence à Lyon, de partir en troisième année, même si le parcours pour y arriver rendait les choses incertaines.

L’université Lyon2 possède un grand nombre de partenariats internationaux, sur presque tous les continents, ce qui permet, chaque année, à environ 800 étudiants de niveau L3 et master 1, de partir. Ces échanges sont très valorisés dans ma fac, surtout dans ma filière (la moitié de ma promo d’anthropologie part cette année), et tout cela est très organisé, mais aussi exigeant.

Dès septembre/ octobre, un forum et des réunions de présentation sont organisés, par filière, continent, ou encore par programme. Les places sont restreintes par rapport aux demandes, c’est pourquoi il faut faire plusieurs dossiers. Au total, nous avions droit à trois candidatures, avec un nombre de destinations et de programmes déterminés pour chacune d'elles.

Mon premier souhait était la Californie. Le dossier était à rendre plus tôt que les autres, en novembre 2016 (pour un départ en septembre 2017). Ce fut donc une course effrénée pour rassembler les papiers à temps et passer le TOEFL –que je n'ai pas eu ! J'ai tout de même été reçue à un entretien, mais sans suite. J’ai donc postulé pour l’Oregon, le Québec et Venise, afin d’être sûre de partir dans un endroit sympa. L'Amérique Latine me tentait également, mais il fallait choisir... Et je ne me voyais pas faire un nouveau dossier dans une troisième langue !

Un dossier bien ficelé

Les démarches sont en effet exigeantes : pour chaque destination, ils demandent des lettres de motivations et un CV dans chaque langue, une traduction des résultats scolaires, des attestations bancaires, des attestations de langue, des photos, un passeport (donc payer 80€ sans être sûr de partir) etc… Il faut absolument rassembler tout cela, en quelques semaines, sans aucune faute, sans quoi le dossier n’est pas accepté. Seules deux personnes gèrent le service des relations internationales et réceptionnent nos 800 dossiers, (relayées par nos responsables d'échanges), c'est pourquoi tout doit être bien organisé dès le départ !

Janvier à mars : la phase d'acceptation

Quelques mois plus tard, un mail m'a annonce que j’ai été reçue pour Venise ; un autre, à un entretien pour l’Oregon !

L’entretien, en Anglais, avec les coordinateurs des Etats-Unis et de l’Oregon spécifiquement, était relativement simple. On m'a questionnée sur mes motivations, la pertinence de mon projet, si j’étais déjà allée aux Etats-Unis, etc…

A la suite de celui-ci, après avoir checké toutes les minutes ma messagerie pendant une semaine, j’ai finalement reçu, alors que j’étais dans le hall de la fac entrain d'attendre, les bras ballants, depuis 45min, que ma prof d’enquête ethnologique nous trouve une salle pour faire cour, mon mail d’acceptation !!! C’est alors que j’ai rencontré la coordinatrice de l’Oregon sur Lyon et que les choses sérieuses ont commencé.

Mars à septembre : les choses sérieuses

Après avoir été placée sur mon premier choix et mise en contact avec une coordinatrice sur place, me restaient alors l’inscription à l’université d’accueil, les papier supplémentaires, les réunions d’information pré-départ où j’ai pu rencontrer les autres étudiants lyonnais qui partent en même temps que moi ; le visa, l’attente d’acceptation par l’université, m’inscrire à Lyon 2, souscrire aux assurances, les vaccins, les attestations de vaccins, en plus du temps passé à comprendre comment fonctionnent les plateformes web de l’université (et c’est super compliqué !)....

J’ai sûrement oublié des choses, mais je vais m'arrêter là, je pense que ce serait bien

Voilà donc pour les démarches. C'est pas super agréable, ça fait peur, mais ce n'est d'abord que de la paperasse. C'est faisable, et cela en vaudra la peine, je n'ai aucun doute là dessus !